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ATOME MEDIAS

Découvrir, partager et développer des idées pour devenir le constituant fondamental de sa propre matière avec MATEO


Gays, autour de 40 ans, ils ont osé tout plaquer pour prendre le risque de s'écouter vraiment.

Publié par www.matthieulamarque.fr sur 8 Avril 2019, 10:03am

Catégories : #ACTUALITES, #GAY, #psychologie, #APPLICATION, #LGBT, #SANTE, #developpement personnel, #life style

Gays, autour de 40 ans, ils ont osé tout plaquer pour prendre le risque de s'écouter vraiment.

Certains parlent de la Crise de la quarantaine ou Crise du milieu de vie... D'autres rapprochent ça au Burn-Out... Moi, je nommerai ça : une période de transition.

Aujourd'hui, afin de traverser cette "crise du milieu de vie" dont la société nous parle tant, j'ai constaté un phénomène qui se passe chez nous les gays, autour de 40 ans. En effet, certains décident de prendre les devants et de mettre leur vie entre parenthèse pendant un temps pour la vivre autrement. Ils prennent les routes seuls, laisse leur travail, leur famille, leurs amis derrière eux et partent vers une quête identitaire pour faire le point... Retrouver une estime d'eux-mêmes parfois. Avoir une meilleure image de soi en accomplissant quelque chose de grand. Certains iront même jusqu'à voyager seul en traversant le Monde pour partir à la rencontre de cet inconnu pourtant si familier : eux-mêmes... Le cadre d'entreprise en quête d'authenticité qui plaque tout pour partir faire le tour du monde n'est pas un cliché.

Donc, ces gars décident de tout plaquer pour tout recommencer comme ils l'auront choisi avec leurs rêves et leurs espoirs en bandoulière sur les chemins qu'ils auront décidé de prendre. Faire un deuil parfois, de celui qu'ils ne veulent plus être et de quitter ce quotidien qui ne leur ressemble plus.

Un jour ils ont décidé d’infléchir leur existence, de se donner une chance : celle d’être au plus près de leur désir. Ils se sont séparés, ont changé de métier, même déménagé. Sûrs de leur choix, conscient des renoncements qu’il impliquait, fonçant vers un inconnu qui pourtant leur est familier : un souvenir, une émotion d’enfance, un rêve de toujours soudain prenait corps, prenait vie.

L’évidence du but, la difficulté du chemin, le plaisir de la réalisation, ils se sont confiés à moi dans des bars, chez eux, au téléphone, sur les réseaux sociaux...  Aucun ne regrette cette traversée engagée, elle les transforme et développe des aspects d’eux- mêmes restés en friche. Ils ne sont pas pour autant au bout de leur quête, mais ils continuent leur route avec l’assurance de ceux qui ont pris le risque de s’écouter vraiment.

En partant de mon expériences vécue depuis avril 2018, avec quelques postes sur mes réseaux sociaux,  j'ai croisé la route des hommes vivant cette période de transition aussi. J'ai compris beaucoup de choses sur notre société en les écoutant. Cette période où ils sont sur le fil entre la liberté et la solitude...

Vous connaissez tous la crise d'adolescence. Depuis quelques années, une autre « crise » tend à lui voler la vedette. Ses contours sont plus flous, tout comme ses causes et ses conséquences, car plus difficiles à situer et à catégoriser. On parle alors de crise du milieu de vie, pour mettre tout le monde d'accord. Et chez les gays, cela devient un phénomène.

C'est à l'heure où le corps change et où notre statut professionnel est censé s'affirmer que les remises en question s'immiscent dans notre vie intime. Des remises en questions qui peuvent donner un nouveau souffle à notre vie, mais aussi avoir les effets dévastateurs d'un ouragan.

Cette remise en question ne trouve pas ses origines dans les mêmes événements. Par exemple de mon côté, ma vie privée n'était pas au même niveau que ma vie dite "publique" avec mes activités. Mateo avait pris toute la place et Matthieu n'était plus trop là... Un matin d'avril 2018, je me suis finalement rendu compte que je passais à côté de ma vie personnelle. Mes activités et mon travail marchaient très bien, populaire, reconnu dans mes activités, sollicité tout le temps, collaborer avec des gens passionnants, vivre des expériences intenses, tout ce que j'entreprenais était un sucés, vie prenante, stressante et excitante... mais il manquait l'essentiel : donner du sens à tout ce que je faisais autant dans ma vie personnelle que professionnelle. A l'aube des mes 40 ans, je n'avais rien "construit" pour moi finalement.

Si de telles situations existent, elles font partie des changements et des bouleversements radicaux engendrés par la crise du milieu de vie. Souvent, les transformations sont beaucoup plus subtiles et surtout, beaucoup plus intimes. Après des années de vie commune et de problématiques mises de côté, l'un et l'autre se retrouvent face à son avenir, souvent démuni de « projet de couple » ou pas les mêmes projets finalement. Alors que faire ? Quelles envies ? Ces questionnements peuvent traduire un ennui qui s'est installé au fil des ans, ou peut-être une erreur d'être ensemble,  une envie de renouveau, d'aller voir ailleurs qui sait... Donc, cette période de transition est souvent propice aux séparations et aux infidélités. Même si chez nous, les gays, la fidélité est un vrai questionnement, la plus part des hommes avec qui j'ai échangé ont préféré tout plaqué que mener une double vie en démontrant cette envie d'être sincère avec soi-même et avec donc avec l'autre aussi. Je me retrouvais dans leur propos.  Très vite, on se rend compte qu' il est rarement question de récupérer son ex. Pas de retour en arrière envisagé.

La vie professionnelle peut aussi être un déclencheur. Dans la première moitié de sa vie, on pense à évoluer professionnellement, à gagner de l'argent pour acheter un appartement ou une maison par exemple. Mais après des années de bons et loyaux services, on aspire à autre chose, à davantage de sens, d'authenticité. Selon son statut, on peut chercher à créer une nouvelle dynamique dans son travail, à innover. Mais si l'on ne se sent pas valorisé, inutile, la remise en question peut être violente et générer un départ, une réorientation professionnelle... Ces hommes que j'ai croisé décident d'arrêter leur travail qu'ils faisaient souvent très bien et qu'ils auraient pu faire encore longtemps mais ils préfèrent s'orienter vers un domaine pour lequel ils trouvent du sens. Très souvent, ils souhaitent s'orienter vers le Service, l'Accompagnement à la personne, la Création, le Développement Personnel, le Bien-être...

Puis il y a la question de l'Amour évidemment et le romantisme existe encore en 2019. Heureusement ! On rêve tous d'une belle histoire d'Amour et surtout, après tout ce parcours sur soi. Mais ne faudrait-il pas ralentir pour s’aimer vraiment ? Donnons-nous du temps. A une époque où tout va très vite, où nous sommes rivés sur nos applications pour trouver un peu de contacts charnels dans l'instant, imaginez que vous vous consacriez à quelqu’un et que vous lui offriez ce que vous avez de plus précieux : votre temps. Pour le connaitre et qu'il vous connaisse. Afin de vous séduire doucement, que vous partagiez des moments qui seront précieux dans vos souvenirs. Pensez à échanger sur vos rêves, vos doutes et vos espoirs. Découvrez vos univers lentement. Se poser ensemble ce n’est pas se limiter, c’est prendre le temps d’explorer avec curiosité l’immensité que notre union révèle. Je me dis qu'il faut arrêter de courir toujours plus vite vers notre fin inéluctable, il faut abandonner l’utopie de tout pouvoir vivre, de tout connaître, d’aimer tous et toutes… Libre à nous de choisir, soit de nous laisser mener par le débordement de nos émotions, soit de faire le choix de s’éduquer à ne plus stresser inutilement à développer des qualités qui nous importent. Ces garçons m'ont démontré qu'après ce parcours fait pour se retrouver, ils sont sûrs que le fait d'être redevenus eux-mêmes, vraiment, leur permettra de trouver "un mari pour la vie" comme ils disent. Et même certains parlent de fonder une famille... En tous cas, aujourd'hui, plus leur cheminement intérieur avance, plus l'envie se fait ressentir.

Bon nombre de personnes se trouvent démunies face à ces questionnements intérieurs qu'ils ne comprennent pas et ils les rejettent très violemment. C'est à ce moment-là que les conséquences les plus violentes se font sentir. À force de repousser l'inévitable, on finit par agir de manière impulsive. On peut tout envoyer valser sur un coup de tête, faire table rase du passé et se retrouver complètement vulnérable : plus de famille, plus d'amis, plus d'emploi, plus de logement.

Ce que je trouve optimiste dans mes rencontres pour cet article est que ces hommes avancent de manière réfléchie en tirant les leçons du passé. Ils se questionnent mais sans s’embourber à trop penser à demain. À l'heure du bilan, il vaut mieux voir ce qui nous déplait dans notre vie pour le changer, sans forcément détruire l'ensemble de ce que l'on a construit. La population vieillit et les conditions de vie pour notre avenir ne fait pas rêver si on attend après les gouvernements qui se succèdent. On se demande bien ce que l'on va faire du reste de sa vie. Et si justement, c'était le moment de s'enrichir intérieurement ? Dans la première partie de sa vie d'adulte, on construit sa carrière. Et aujourd'hui ? Accueillie de manière positive et bienveillante, cette transition est l'occasion rêvée pour s'atteler à ce qu'on veut réellement : se mettre en couple et créer une famille peut-être, de nouveaux projets professionnels avec du sens,  de nouvelles passions etc... On se rend compte que ce n'est pas la fin de notre vie mais plutôt le début d'une nouvelle ère.

Et à l'aube de nos 40 ans, autant en profiter !

 
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